Menu
Libération

Les socialistes en ordre de marche municipale. Les femmes s'estiment sous-représentées en tête de listes.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 mai 2000 à 1h17

Ils étaient radieux, elles l'étaient un peu moins. Un mot d'ordre

inscrit à la tribune ­ «démocratie militante» ­ en guise de leçon à une droite incapable, elle, de donner la parole à sa base. Et une poignée de contentieux la plupart aisément résolus. Réunis samedi, à la Cité des sciences, à Paris, pour adouber leurs leaders dans les villes de plus de 20 000 habitants, les socialistes ont commencé par s'envoyer des brassées de fleurs. «Nous avons préparé ces élections de façon exemplaire, a lancé François Hollande. Ce sont nos adhérents et eux seuls qui ont départagé les candidats. Au PS, pas de grand oral, de jury d'honneur ou de déshonneur, ou de sélection discrète dans le bureau d'un palais officiel de la République. Rien à voir avec le spectacle affligeant de la droite parisienne.» Dans les couloirs, Lionel Jospin lui-même y est allé de son compliment à des troupes qui en remontrent aux principes «monarchique» et «aristocratique» du RPR. Ce concert de louanges, entonné tout au long de la convention nationale, a fini par connaître une fausse note.

«Parité bousillée». En ne désignant que 61 «premières» (soit seulement 16 de plus qu'en 1995) sur 410 «premiers des socialistes», le PS a provoqué «un vent de fronde chez les femmes», selon l'expression de Michèle Sabban, secrétaire nationale. L'ancienne députée du Nord Denise Cacheux s'en est fait l'écho. Aux «cheffaillons qui bousillent la parité», elle a reproché d'«envoyer les femmes à l'abattoir» dans des villes ou des canton