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Libération

Quinquennat: à quand le référendum? Jospin le veut au plus vite, Chirac l'associe à la présidentielle.

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publié le 15 mai 2000 à 0h42

A chacun son rythme. Lionel Jospin, partisan de longue date du

quinquennat, veut aller vite. Jacques Chirac a besoin de temps pour habiller son revirement. «Il ne veut pas se laisser presser, assure l'un de ses conseillers. Il veut choisir son moment pour le faire adopter par référendum. Pour lui, l'idéal ce serait de l'organiser un peu plus de six ans après son arrivée à l'Elysée, pour qu'on ne lui demande pas, au nom de la sincérité, de se l'appliquer à lui-même.» Les deux hommes sont au moins d'accord sur deux points: ne pas laisser au Parlement l'initiative de cette réforme, et pousser sur la touche Valéry Giscard d'Estaing et sa proposition de loi pour la remplacer par un projet de loi constitutionnel qui, selon les textes, serait présenté «au nom du président de la République, par le Premier ministre». Et le tout serait approuvé par référendum. Avec en coulisse, un bras de fer sur le planning. Celui du Président ne coïncide pas avec celui du Premier ministre. Hier, invitée du Grand Jury RTL-le Monde, la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, a estimé que cette consultation pourrait être organisée «en même temps que l'élection présidentielle». Motif invoqué: en deux ans, les Français vont être «appelés à aller cinq fois aux urnes», «ce qui fait quand même beaucoup». L'un des proches de Lionel Jospin, Daniel Vaillant, ministre chargé des Relations avec le Parlement, est sur une tout autre longueur d'onde. Sur Radio J, il a observé que «plus vite» le quinquennat «serait