Marseille, envoyé spécial.
Entre «nouvelles technologies» de l'information et bonnes vieilles ficelles de la politique, Lionel Jospin a oscillé hier dans les Bouches-du-Rhône de la «modernité» à la tradition. «Modernité» d'abord, avec une ode à la «société de l'information» prononcée le matin lors de l'inauguration de la nouvelle usine d'une société de micro-électronique implantée à Rousset.
Coup de pouce. En janvier, à Laval dans la Mayenne, Jacques Chirac craignait de voir se creuser un «fossé numérique» entre ceux qui accèdent à l'Internet et ceux qui en sont privés. Lionel Jospin partage le même souci. Et n'hésite pas à user d'un terme, estampillé chiraquien, pour le dire: «Nous ne pouvons laisser une fracture numérique s'instaurer entre ceux qui disposent de l'information, des nouvelles technologies et, d'autre part, ceux qui en seraient exclus.» Connexion de l'ensemble des lycées et collèges l'année prochaine, ouverture d'accès gratuits pour les jeunes et dans 800 agences pour l'emploi" il y en aura pour tout le monde. Et même pour Marius Masse, candidat du PS à la mairie de Marseille, qui a eu le bonheur d'apprendre la prochaine création d'une «grande école de l'Internet» qui sera située sur la technopole de Château-Gombert, en plein coeur de son fief électoral. Un petit coup de pouce pas inutile pour contrer les tacles du titulaire du poste.
Recevant Jospin l'après-midi en son hôtel de ville, le sénateur-maire, Jean-Claude Gaudin (DL), a, selon l'expression du chef du g