Méthode cavalière, transparence budgétaire introuvable, l'opposition
parlementaire s'est déchaînée hier après midi contre le ministre de l'Economie Laurent Fabius et sa secrétaire d'Etat au Budget Florence Parly, lors de l'examen du collectif budgétaire. Fabius, le premier, a fait les frais de cet accès de fureur feinte. En cause: l'annonce impromptue par le locataire de Bercy, la veille, en préambule du débat d'orientation budgétaire, de l'affectation des dizaine de milliards de recettes attendus de la cession des licences de téléphone mobile de troisième génération (UMTS). «Elles contribueront pour l'essentiel à la réduction des déficits sous forme d'une dotation complémentaire au fonds de réserve des retraites», avait-il expliqué aux députés. La manière a déplu au RPR. «Cette question mérite plus qu'une petite phrase du ministre des Finances, s'est insurgé Jean-François Coppé. Nous n'avons pas même débattu pour savoir si le produit de cette cession pouvait servir à désendetter l'Etat, réduire les déficits ou baisser les impôts». Et le secrétaire national du mouvement gaulliste de planter sa banderille: «En décidant de les affecter aux retraites, le gouvernement veut seulement éviter une réforme de fond de la répartition». Fabius a esquivé la pique au cours des questions au gouvernement: «Notre décision s'inscrit dans le cadre du plan retraite présenté le 21 mars par le Premier ministre. Les sommes qui iront au fonds de réserve ne viennent pas en complément mais en substit