Le retrait plutôt que l'humiliation. Edouard Balladur jette l'éponge
dans la course à l'investiture RPR pour la mairie de Paris. Il carbonise au passage Michèle Alliot-Marie et son processus de désignation, sur lequel elle a misé gros pour affirmer sa crédibilité à la tête du RPR. C'est sous forme d'un communiqué sec, rédigé à la troisième personne, que l'ancien Premier ministre a annoncé sa décision de «retirer purement et simplement sa candidature». Pourtant, souligne le texte, «bien qu'il n'ait été tenu compte de ses demandes, ni pour l'organisation d'un débat public entre les candidats à la mairie de Paris, ni pour les modalités du choix entre ceux-ci, Edouard Balladur avait accepté de participer, devant une commission tripartite, à une audition inhabituelle. Or, la transparence des procédures et la clarté des motifs inspirant les choix, si nécessaires l'une et l'autre à la vie publique, n'en sont pas pour autant mieux assurées aujourd'hui.» En clair, le député du XVe s'était abaissé à toute cette mise en scène, mais point trop n'en faut.
Ridicule. Après son échec présidentiel de 1995 puis sa défaite en Ile-de-France aux régionales de 1998, Edouard Balladur, 71 ans, essuie un troisième revers consécutif avec la mairie de Paris. Dans sa chute, il pourrait bien entraîner cette fois Michèle Alliot-Marie. La présidente du RPR, arc-boutée sur une procédure de désignation grand-guignolesque, a fini par lasser le plus courtois des quatre postulants à l'Hôtel de Ville. Dès la sem