Le référendum sur le quinquennat, c'est pour l'automne 2000. C'est
la date sur laquelle s'est fixé Chirac, et les socialistes l'approuvent. Sous la pression de Jospin, le chef de l'Etat s'est décidé à emballer la machine. Il consulte à tour de bras pour reprendre la main. Il a une excuse toute trouvée pour ces tête-à-tête avec les dirigeants des partis: la présidence française de l'Union européenne à partir du 1er juillet. Hier, il a reçu François Bayrou, président de l'UDF. Aujourd'hui, ce sera au tour d'Alliot-Marie (RPR) et de Hue (PCF). François Hollande était aussi invité. Mais en tant qu'élu de Corrèze, il se devait aujourd'hui à ses électeurs. Le chef de l'Etat l'a compris, qui le recevra lundi. Comme Jean-Luc Bennahmias pour les Verts et Alain Madelin (DL). Les présidents du Sénat et de l'Assemblée suivront. Quand les consultations seront terminées, Chirac parlera aux Français. Il pourrait annoncer le dépôt d'un projet de loi constitutionnelle présenté par le gouvernement et à l'issue de son adoption par le Parlement, un référendum. Mardi, au bureau politique du RPR, Juppé avait demandé que cette consultation soit organisée «vite». «L'idée de reporter le référendum à 2002 ou à 2001 au moment des municipales n'a pas beaucoup de sens», a fait valoir l'ex-Premier ministre. Mercredi, cela a été au tour de Sarkozy d'enjoindre les députés RPR à ne pas «rester sur la défensive» sur le quinquennat. Fort de ce large consensus, Chirac n'a plus qu'à se poser en maître d'oeuvre