Beaucoup le préféreraient «garni», mais presque tous sont prêts à se
contenter d'un «sec», plus facile à faire avaler aux Français. A droite comme à gauche, les promoteurs du quinquennat préfèrent éviter un large débat sur la modernisation de la vie publique pour se contenter du minimum: la réduction de la durée du mandat présidentiel à cinq ans. Pourtant, derrière cette réforme qui fait (presque) consensus, d'autres sujets fâchent: cumul des mandats, modes de scrutin, Sénat et surtout nature d'un régime que beaucoup, à droite comme à gauche, veulent «présidentialiser». Revue de détail.
Parti socialiste. François Hollande ne veut pas engager d'épreuve de force. Profiter du référendum pour ajouter d'autres sujets passerait pour une manoeuvre. «Clarté de la question et rapidité de l'exécution», résume le Premier secrétaire du PS qui veut «en rester à ce qui fait consensus»: le quinquennat renouvelable une seule fois. «Ce sont ceux qui sont contre qui, pour enterrer le quinquennat, ont intérêt à poser la question de la nature du régime, explique un dirigeant socialiste. Et puis, élargir le débat, c'est le faire durer, et donc faire gagner Chirac"» Une fois le quinquennat adopté, «il sera temps, après 2 002, de renforcer les pouvoirs du Parlement», note le rocardien Alain Bergounioux. Même la gauche socialiste est prête à se contenter, pour l'instant, d'un quinquennat «sec». A une condition, que souligne Julien Dray: «Le quinquennat ne doit pas être une seule fois renouvelable, c