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Libération

Séguin en terre miné. Il part avec de nombreux handicaps dans la course pour Paris.

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publié le 20 mai 2000 à 0h59

Pas encore choisi, déjà usé. Philippe Séguin joue de pas de chance.

Le retrait d'Edouard Balladur jeudi est une mauvaise affaire pour le candidat à la candidature RPR pour la mairie de Paris. En jetant l'éponge, l'ancien Premier ministre a frappé fort. Non seulement il flingue Michèle Alliot-Marie en critiquant le mode de désignation du candidat, qui manque, selon lui, de «transparence». Mais, en plus, il entache l'élection et entaille la légitimité du futur candidat. Françoise de Panafieu se reprend donc à espérer. Signe que son moral n'est pas au beau fixe, l'ancien patron du RPR a évoqué, vendredi, les tendances au «suicide collectif» de la droite.

Philippe Séguin, qui sera très probablement investi, devrait avoir un début de parcours semé d'embûches.

Le poids d'une désignation laborieuse.

L'usine à gaz montée par Michèle Alliot-Marie lasse. «Notre électorat est inquiet, observe Claude Goasguen, député DL du XVIe arrondissement, tout ça commence à exaspérer l'opinion, il ne faut pas trop tirer sur la ficelle, le RPR doit mettre fin très vite au processus.» Séguin rêvait de jouer les sauveurs et d'être plébiscité. Il risque de sortir à poil du laminoir de la commission d'investiture.

Après les coups de gueule répétés de Jean Tiberi, la sortie de Balladur a fini de décrédibiliser la procédure RPR. Par sa longueur et son flou, elle a donné l'image d'un coup joué d'avance et a multiplié les mécontents. Des aigris que Philippe Séguin rencontrera sur sa route s'il est intronisé.

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