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Libération

A Lyon, l'UDF se déchire autour du fauteuil de Barre. Investiture contestée, lettre brûlot... zizanie préélectorale.

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publié le 22 mai 2000 à 0h55

Lyon de notre correspondant

Une lettre adressée à François Bayrou, président de l'UDF, circule depuis quelques jours à Lyon. Rédigée par Christian Philip, premier adjoint (UDF) de Raymond Barre et candidat à la succession du maire, elle dresse la liste des concessions que l'UDF lui aurait promises pour obtenir son retrait de la course à la mairie. Le courrier ressemble à un troc d'épiciers. Sa diffusion accroît la déchirure au sein de l'UDF locale et complique la tâche de François Bayrou, au moment où son parti réclame le soutien du RPR à une candidature de son parti aux municipales de mars prochain.

Pour l'instant, à Lyon, la droite continue de multiplier les candidats. L'UDF compte à elle seule deux prétendants, Christian Philip et Michel Mercier, président du conseil général du Rhône. Pour départager les deux hommes, les militants étaient appelés à voter, le 9 mai. Bayrou, favorable à Mercier, a tenté jusqu'au scrutin d'obtenir le retrait de Philip. Au cours d'un déjeuner réunissant les trois hommes, le 19 avril à Paris, il lui aurait promis quelques compensations, que Philip a soigneusement couchées sur le papier avant de lui envoyer sa réponse, par fax, le 25 avril.

Postes de consolation. Le premier adjoint commence par rappeler à son président qu'il reste persuadé de ne pas être «un plus mauvais candidat que Michel Mercier». Il rappelle qu'il fait tandem avec le RPR Jean-Michel Dubernard et exige que Mercier, s'il lui est préféré, continue de faire équipe avec le chirurg