Menu
Libération

Le PS planche sur une nouvelle solidarité. Samedi à Paris, un colloque sur l'inégalité a réuni 500 militants.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 mai 2000 à 0h54

Qu'est-ce qui différencie la gauche de la droite en matière de

solidarité? Telle est la question que s'est posée abruptement le Parti socialiste, lors d'un colloque sur les «Politiques sociales de proximité», qui a réuni quelque 500 militants samedi à Paris. Les perspectives de retour à une société de plein-emploi remettent paradoxalement ce débat au premier plan. Tant que le chômage s'imposait comme sujet numéro un, le clivage droite-gauche se faisait sur la question des remèdes: économie libérale contre politique volontariste. Maintenant qu'il recule, on redécouvre les multiples facettes de l'inégalité sociale.

Le 1,264 million de nouveaux emplois créés en France depuis janvier 1997 n'ont pas fait disparaître l'exclusion, loin de là. Les perspectives de plein-emploi rendent même les inégalités plus criantes. La question primordiale, estiment les socialistes, est celle d'une plus grande solidarité. «Il nous faut d'abord affirmer l'employabilité de tous, insistait samedi Jacques Salvator, délégué national du PS à l'insertion et maire-adjoint d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis; nous ne devons pas admettre qu'il peut exister une formule haute de chômage structurel.» Cela signifie, pour les socialistes, substituer à l'objectif de lutte contre le chômage celui de la lutte contre toutes les inégalités, celles qui conduisent à une exclusion de l'emploi, bien sûr, mais plus généralement toutes celles qui empêchent une vie sociale décente: vieillesse, maladie, handicap. Cela impl