La machine à broyer les candidats RPR a fait une nouvelle victime.
Françoise de Panafieu a tiré hier sa révérence à la course à l'investiture gaulliste pour la mairie de Paris. Quatre jours après le retrait de la compétition d'Edouard Balladur, la députée du XVIIe arrondissement achève de décrédibiliser la présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, embourbée dans une procédure qui lui a définitivement échappé. La route de l'Hôtel de Ville est désormais dégagée pour Philippe Séguin, seul en lice face à au maire de Paris, hors-jeu depuis qu'il a claqué la porte du grand oral des quatre prétendants face à un jury RPR-UDF-DL. Une victoire par forfait donc, que devrait avaliser ce matin Michèle Alliot-Marie au terme d'une nouvelle réunion de la commission d'investiture du RPR.
Veste rouge, le cheveu soigné mais plus vraiment souriante, Françoise de Panafieu s'est contentée hier de lire une déclaration dans un salon de l'Assemblée nationale, sans répondre aux questions. Du Panaf'sans panache: «L'exigence de vérité qui est la mienne me porte aujourd'hui à retirer ma candidature; je ne veux pas servir d'alibi, et je respecte trop toutes celles et tous ceux, élus, militants et électeurs de toutes sensibilités qui me manifestent leur sympathie, pour me prêter plus avant à ce processus.» Si elle affirme être «sans rancune, ni amertume», tout son texte sonne pourtant comme une longue complainte. Voilà soixante-douze heures, elle voyait la «donne modifiée» et expliquait que rien n'était «jou