Strasbourg, de notre correspondante.
L'ordre du jour du conseil municipal a été bouleversé in extremis. Catherine Trautmann n'a pas été élue hier 18e adjointe au maire de Strasbourg. Elle a trouvé mieux: l'ex-ministre de la Culture, aujourd'hui présidente (PS) de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) va redevenir maire de la ville et retrouver, probablement avant l'été, le fauteuil qu'elle avait laissé à Roland Ries (PS) lors de son départ au gouvernement, en juin 1997. L'actuel premier magistrat devrait prochainement adresser sa démission au préfet du Bas-Rhin.
Ainsi la féconde vie politique strasbourgeoise s'offre-t-elle un nouveau rebondissement. Début mai, Catherine Trautmann, désignée fin mars tête de liste socialiste pour les prochaines municipales, expliquait pourtant qu'il n'y avait pas lieu, pour elle, de retrouver le fauteuil de maire avant les élections de 2001. Quelques jours plus tard, Roland Ries affirmait de son côté qu'il n'était pas raisonnable de procéder à un renouvellement de l'équipe dirigeante à moins d'un an d'un scrutin. Mais ce qui n'était pas «raisonnable» hier est devenu urgent aujourd'hui. Surtout depuis que Roland Ries agitait la menace de constituer une liste dissidente tout en expliquant qu'il n'en avait nulle envie.
Catherine Trautmann et ses amis se sont convaincus qu'il devenait impératif de reprendre la main. Son successeur, lui, a dû se rendre à l'évidence: le rapport de force n'est pas en sa faveur. La tête de liste PS a avec elle le