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Libération

Assurance chômage: la réforme sur la table. La dégressivité des allocations est au centre des négociations à l'Unedic.

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publié le 24 mai 2000 à 0h52

Troisième réunion plénière ce matin dans la négociation pour le

renouvellement de la convention Unedic sur l'assurance chômage: après deux rounds d'observation, les 17 mars et 3 mai derniers, le patronat et les syndicats devraient aujourd'hui attaquer les choses sérieuses. Sur l'issue de la négociation, il n'y a guère de doutes à avoir, en dépit des proclamations dramatiques des uns et des autres. «Même si la semaine dernière Marc Blondel, à propos du contrat d'aide au retour à l'emploi (Care) proposé par le Medef, a évoqué le STO [Service du travail obligatoire, mis en place en France par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale], cela ne veut pas dire que Force ouvrière ne signera pas avant fin juin», souligne un haut responsable d'une formation concurrente, peu impressionné par les excès de langage du secrétaire général de FO. Il sait que pour six des huit protagonistes ­ les trois organisations patronales (Medef, CGPME et artisans de l'UPA) et trois des cinq confédérations syndicales (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ­, il est vital de conclure. Et que dans ce cas, FO aurait beaucoup à perdre à se retrouver en tête à tête avec la CGT dans le camp des non-signataires.

Changement de logique. L'enjeu de la négociation est aujourd'hui celui de la dégressivité des allocations. Dans le dispositif actuel, mis en place en 1993, le taux maximum n'est (sauf dérogation d'âge) accordé que pendant une période de quatre à neuf mois selon l'ancienneté de cotisation; il décroît ensuite de 17%