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Libération

Quinquennat: le flottement de Chirac inquiète son camp. Certains parlementaires contestent même la réforme.

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publié le 24 mai 2000 à 0h51

La «stratégie» de Jacques Chirac sur le quinquennat en déconcerte

plus d'uns. Y compris chez ses propres amis. Reçu lundi à l'Elysée, Alain Madelin, président de DL, en est ressorti «pas plus éclairé» sur les intentions du président de la République. Un de ses proches commente: «L'Elysée pilote à vue. Il y a un grand flou.» Autre reproche adressé au chef de l'Etat par une partie de la droite: son absence de réaction après l'intervention de Lionel Jospin qui a lancé, vendredi, la procédure et fixé un calendrier avec un référendum pour l'automne. «Il aurait pu rebondir sur la maladresse de Jospin. Cela démontre son impréparation totale», juge un député libéral qui parle des «consultations honteuses» de Jacques Chirac. C'est donc sans enthousiasme que les amis d'Alain Madelin suivent le chef de l'Etat. Les sénateurs sont aussi inquiets quant à l'issue «incertaine» d'un référendum sur le sujet. Lors d'un dîner des présidents de groupes de droite de l'Assemblée nationale et du Sénat, Christian Poncelet, président du palais du Luxembourg, a expliqué qu'il valait «mieux faire traîner le débat pour que tout le monde se rende compte qu'un référendum est dangereux et pour se rabattre ensuite sur une ratification par le Congrès» (les deux assemblées réunies). Car les premières voix antiquinquennat commencent à se faire entendre au sein de la majorité présidentielle. Hier, Pascal Clément, député DL de la Loire, a déposé une proposition de loi en faveur d'un septennat non renouvelable. E