Michèle Alliot-Marie s'était fait élire à la présidence du RPR
notamment sur sa capacité à régler le cas parisien. Six mois après son arrivée à la tête du mouvement gaulliste, son bilan est pour le moins mitigé. Du coup, pour Jacques Chirac, c'est loin d'être la panacée. D'autant que lui aussi a un solde en demi-teinte: il avait réussi, il y a un an, à sortir du jeu le député des Vosges; aujourd'hui, celui-ci revient sur un tremplin qui a permis à d'autres de sauter sur Matignon, puis sur l'Élysée. Séguin est de nouveau incontournable à droite. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour le président de la République ni pour celui du RPR.
Bordurer Tiberi. Pour Paris, MAM avait prévenu: elle désignerait elle-même le chef de file du RPR aux municipales. Elle s'est contentée d'attendre que les sondages tranchent pour elle. D'où la longueur de la sélection pas très démocratique qui n'a eu qu'un mérite: bordurer Jean Tiberi. Finalement, c'est plus par défaut que par choix qu'elle désigne Philippe Séguin, Edouard Balladur et Françoise de Panafieu ayant jeté le gant après avoir critiqué la procédure. A aucun moment elle n'a su s'imposer comme le chef de file de l'opposition. Elle se voit cantonner dans la doublure d'un secrétaire général en ligne directe avec l'Élysée alors que tous les barons du gaullisme jouent leurs cartes à l'extérieur.
Un moindre mal pour le chef de l'Etat, qui a fait son deuil des partis de droite depuis les européennes et préfère s'appuyer sur les président