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Libération

Assurance chômage: la sanction en question. Les syndicats, unanimes, ne veulent pas d'un dispositif contraignant de retour à l'emploi. Le patronat réfléchit.

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publié le 25 mai 2000 à 0h41

Le Care est mort, vive la Care. Le virage décisif de la négociation

pour le renouvellement de la convention Unedic s'est joué hier sur un changement de genre. Le Care, qu'avait proposé le Medef le 17 mars lors de la première rencontre patronat-syndicats sur l'assurance chômage, était un contrat: le contrat d'aide au retour à l'emploi. Il doit devenir, ont demandé hier les syndicats lors de la troisième séance de négociation, une convention d'aide (ou d'accès) au retour à l'emploi. Le dispositif serait à peu près identique: un chômeur se verrait offrir un bilan de compétences, une éventuelle formation de mise à niveau et ensuite plusieurs propositions d'emploi. Principale différence, de taille: chaque demandeur d'emploi serait libre d'y souscrire ou non.

Un contrat en effet, ont rappelé les syndicats, c'est la base de la relation entre un salarié et un employeur. C'est aussi ce qui définit la relation d'un assuré avec son assureur, en l'occurrence l'Unedic. Alors qu'une convention, c'est un avenant à ce contrat, qui peut le modifier même substantiellement, mais ne le remet pas en cause.

Simulations. La semaine dernière, Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT, avait à dessein évoqué la possibilité d'offrir un «bonus» aux chômeurs entrant dans le régime du Care. Hier, la CFTC a proposé d'aller jusqu'au bout de cette démarche, en demandant au patronat de faire du Care une convention facultative que le chômeur serait incité à souscrire. Le syndicat chrétien a été soutenu par