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Libération

Tous séparés, mais tous ensemble.

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publié le 25 mai 2000 à 0h50

Une longue séance photo sur le parvis de l'Hôtel de Ville, des

micros et caméras partout, c'est toujours bon pour l'ego. La rencontre, hier, entre Daniel Cohn-Bendit et Bertrand Delanoë, candidat PS à la mairie de Paris, a été de ce point de vue une réussite. Le reste était secondaire. Cohn-Bendit a trouvé un habillage à la décision des Verts de partir sous leurs propres couleurs au premier tour: «L'intelligence d'une campagne à Paris, c'est de montrer comment on peut avoir deux listes et quand même être ensemble.» «Les Parisiens sauront avant le premier tour comment se déroulera la campagne du deuxième tour. On ne crée pas le changement d'alternance majoritaire à Paris en cinq jours», a renchéri Bertrand Delanoë. En verve, le chef de file écologiste aux élections européennes a clamé son «ras le bol du Paris RPR» et sa volonté de «libérer» la capitale de ce parti. «Plus je vois Séguin, plus j'ai envie de m'impliquer dans la campagne électorale», a-t-il ajouté.

A droite aussi, les grandes manoeuvres ont démarré. Hier, Philippe Séguin a eu un «entretien à la fois chaleureux et très positif» avec Edouard Balladur, dans les bureaux de son ancien rival à l'investiture RPR. La veille, un «problème de transmission» l'avait privé d'un déjeuner dans le VIIe arrondissement avec un autre ex-concurrent, Françoise de Panafieu. La députée du XVIIe avait mal noté l'adresse du restaurant du boulevard de Latour-Maubourg et tourné en vain. Quand les «problèmes de transmission» touchent aux aff