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Libération

Chirac entre melons et fracture sociale. Dans le Vaucluse, il s'attaque au RMI et au gouvernement.

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publié le 27 mai 2000 à 0h47

Valréas, envoyé spécial.

A défaut de bilan, Jacques Chirac tente de saper celui de Lionel Jospin, manière de s'insérer dans la campagne présidentielle et de préparer les municipales qui précèdent. Vendredi, au deuxième jour de sa visite dans le Vaucluse et entre trois bouteilles de châteauneuf-du-pape, deux bocaux de truffes et une visite d'exploitation de melons, le chef de l'Etat a assisté à une séance de la commission locale d'insertion de Valréas. Là, il a repris le thème de la fracture sociale, qui avait fait le bonheur de sa campagne présidentielle de 1995, en s'attaquant au RMI et, par la même occasion, au gouvernement. «On a fait un progrès important en le créant, mais il n'est pas au point. Il y a un vrai problème d'adaptation de nos méthodes, a-t-il constaté. Nous avons aujourd'hui une croissance et une évolution des modes du travail qui permet d'escompter la poursuite de la diminution du chômage, et il est tout à fait évident que nous allons voir continuer la hausse du nombre des gens qui relèvent de l'exclusion.» Parmi ces raisons, il a évoqué l'illettrisme, l'un de ses grands dadas, et il a mis en cause la trop forte centralisation de la gestion des dossiers. «La décentralisation est une chose que l'administration comprend très très difficilement. Notre société doit être plus attentive aux situations intermédiaires entre chômage et travail. J'invite les partenaires sociaux à faire preuve de réalisme et d'un peu d'imagination», a-t-il conclu, manière d'avoir so