Depuis leur percée «historique» aux élections européennes dans la
capitale (17%), les Verts ont acquis une conviction: ils sont la force politique qui détient la clé du scrutin municipal de 2001. Hier, sur une péniche amarrée près de la Passerelle des arts, ils ont confirmé leur volonté de présenter des listes autonomes au premier tour, comme ils le laissaient entendre depuis plusieurs mois. Ils ont également levé le voile sur les grandes lignes de leur programme («40 Mesures d'urgence») et présenté leurs vingt chefs de file (dix hommes et dix femmes) qui conduiront les listes d'arrondissements. «Elles seront vertes et ouvertes», a promis Yves Contassot, le leader parisien du parti écologiste pour ce scrutin. Daniel Cohn-Bendit, absent hier, sera «très présent» dans la bataille et se voit décerner le titre de «président du comité de soutien». Pour ne pas faire de jaloux, Dominique Voynet viendra arpenter le bitume parisien «dès qu'elle sera sollicitée par les candidats».
Radicalité. Face à un PS jugé bien trop timoré dans ces propositions, les Verts entendent jouer la carte d'une «certaine radicalité» et occuper l'espace laissé vacant par l'allié socialiste. Le choix de l'autonomie, espèrent-ils, leur permettra d'imposer à la gauche plurielle un rapport de force qui leur sera plus favorable, ainsi qu'une meilleure prise en compte de leurs propositions. «Nous ne souhaitons pas une alternance molle, mais une vraie alternative», a lancé Yves Contassot. Comme lui, Jean-Luc Bennah