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Libération

Mamère tancé pour crime de lèse-Chirac. Séguin propose une refonte des listes électorales à Paris.

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publié le 1er juin 2000 à 1h29

Il y va de l'honneur de Jacques Chirac. A l'ouverture de la séance,

hier, le socialiste Raymond Forni se fait raide dans son fauteuil de président de l'Assemblée nationale. La sanction va tomber. La veille, le Vert Noël Mamère a parlé sans tabou de la fraude électorale à Paris pendant les questions d'actualité à l'Assemblée: «Elle a été organisée au plus haut niveau ["] Jacques Chirac a couvert ces agissements qui remontent à 1977.» Il doit, pour ces mots, être tancé: «Je tiens à dire que je considère comme inacceptables les propos tenus mardi par M. Mamère. Ils sont contraires à toute la tradition républicaine régissant le fonctionnement de notre Assemblée, selon laquelle le chef de l'Etat ne saurait dans cette enceinte, de quelque manière que ce soit, faire l'objet d'imputation à caractère personnel ["]. Chacun doit conserver toute sa liberté de parole, mais celle-ci ne doit pas dépasser la limite qui touche au respect des personnes et de la fonction. Conformément à l'article 71 de notre règlement, je vous rappelle à l'ordre.»

Applaudissements à droite. Sourire sous la moustache de Mamère, dans l'axe de la caméra, comme il aime. Son collègue vert Yves Cochet demande la parole pour un rappel au règlement. Refusé par Forni. Les Verts ont tout prévu. Assis côte à côte pour se lever ensemble et quitter l'hémicycle. A quatre (le cinquième était malade mais de tout coeur avec eux), ils ont beau faire" «le problème c'est quand on sort, ça fait pas masse», sourit Jean-Michel Marcha