C'était un dîner de chefs qui «se respectent». Pour la troisième
fois depuis juin 1997, les leaders des cinq partis de la gauche plurielle se sont retrouvés mercredi soir à Matignon autour de Lionel Jospin et de son directeur de cabinet, Olivier Schrameck. Avant que le Premier ministre se rende mardi devant le groupe PCF à l'Assemblée nationale, puis qu'il reçoive à dîner ses ministres et leurs conjoints jeudi, la date de ces premières agapes tombait à merveille: l'anniversaire de trois ans de gouvernement et le passage du taux de chômage au-dessous du seuil symbolique des 10% de la population active, deux bonnes raisons de ne pas gâcher l'ambiance avec des sujets qui fâchent.
Souhaits. Place donc à l'autocélébration d'un bilan que tous se sont engagés à «mettre en avant». L'écho des plaintes sur le fonctionnement de la majorité n'est parvenu qu'assourdi à la table du Premier ministre. Le secrétaire national du PCF, Robert Hue, a déploré que, malgré l'accord national signé avec le PS pour les municipales, quelques points de friction aient vu le jour à Paris, Marseille, Calais ou Tarbes.
«Il faudra bien reparler du mode de scrutin proportionnel»" après 2002, a glissé la patronne des Verts, Dominique Voynet. Elle a souhaité que la sensibilité écologiste soit davantage prise en compte. François Hollande lui a promis de faire des «efforts» pour accorder davantage de place aux siens aux législatives de 2002. La ministre de l'Environnement a également réclamé la solidarité de tous au