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Libération

Combien de LO dans le vin de la LCR? A son 14e congrès, la formation d'Alain Krivine se déchire sur sa stratégie électorale.

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publié le 3 juin 2000 à 1h26

Signe des temps ou «nouvelle période historique», selon l'expression

chère aux militants trotskistes? Alors que Lionel Jospin fête ses trois ans à Matignon, que la croissance s'installe et que le chômage baisse, la Ligue communiste révolutionnaire met à profit son 14e congrès, ouvert jeudi à Saint-Denis, pour s'interroger sur ce qui sera sa stratégie pour les prochaines années. «Comme le mouvement social connaît aujourd'hui une période de calme, la Ligue en revient à la politique pure, et ce qui compte pour un parti, c'est les élections», résume, lapidaire, un des membres du bureau politique de la LCR. Tiraillé entre son désir d'offrir un débouché politique à un mouvement social un peu en perte de vitesse ces derniers mois et sa volonté de s'installer dans les urnes pour peser sur le rapport de force à gauche de la gauche plurielle, la LCR va devoir, cette fois, choisir. Place donc à la tactique pour les prochaines échéances électorales.

Trois motions. Au terme de sa deuxième journée de débats, la formation d'Alain Krivine est entrée, vendredi soir, dans le vif du sujet. A savoir, le débat sur l'épineuse question des municipales et de l'hypothétique alliance avec Lutte ouvrière, peu enthousiaste, cette fois, pour sceller un nouvel accord avec les frères ennemis de la IVe Internationale.

La première journée a donné à chaque camp l'occasion de planter le décor. Le texte proposé par la direction avec l'appui de la tendance Révolution, la plus «gauchiste» de la Ligue et qui a recu