Les socialistes ont désormais, à Paris, un problème concret, celui
de Jean-Marie Le Guen, le député du XIIIe arrondissement, prochainement mis en examen par les juges Armand Riberolles et Françoise Néher. Annoncée de longue date, son implication dans l'affaire de la Mnef lui avait valu d'être écarté du poste de premier secrétaire de la fédération. Une mesure de précaution. Le «cas» Le Guen risque d'être difficile à traiter. Décidé à se démener, il a préféré prendre les devants, en annonçant lui-même sa convocation par les juges via le Monde daté du 3 juin. Une stratégie offensive destinée à bien mettre les points sur les «i»: pas question pour lui de lâcher prise sur le XIIIe. D'autant que Bertrand Delanoë a lui aussi été rémunéré par la mutuelle, au milieu des années 80, ce qui est un bon moyen de pression.
Faux frais. Sur le front judiciaire, les choses sont plus simples. Les juges Armand Riberolles et Françoise Néher ont une foule de questions à lui soumettre et quelques reproches à lui faire. Médecin, militant socialiste du Cosef (un groupuscule qui a participé, en 1979, à la conquête de la mutuelle étudiante), Jean-Marie Le Guen devient administrateur puis salarié de cette structure. Il est aussi rémunéré par un laboratoire d'études géré par la Fédération nationale de la mutualité française. Ces années-là, il tisse de nombreuses relations dans l'univers de la mutualité et de la Sécurité sociale. Parallèlement à ses titres de salarié, Jean-Marie Le Guen participe aussi à