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Libération

Jospin aux petits soins pour les mutuelles

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Le Premier ministre défend un régime fiscal avantageux.
publié le 9 juin 2000 à 2h04

Un congrès de la Mutualité est comme le salon de l'Agriculture: c'est un endroit où peuvent se préparer les prochaines échéances électorales. Lionel Jospin et Jacques Chirac l'ont bien compris. Le Premier ministre s'est invité hier à l'ouverture du 36e congrès de la FNMF (Fédération nationale de la mutualité française). Le président de la République en assurera demain la clôture. Hier, le premier a longuement parlé de démocratie sociale. Samedi matin, le second devrait encore parler de ses grandes ambitions en la matière, n'ayant déjà pu s'empêcher d'évoquer incidemment les questions de démocratie sociale lors de son intervention télévisée de lundi sur le quinquennat.

Banquet républicain. Petite différence cependant entre un salon de l'Agriculture et un congrès de la Mutualité: alors que l'élu de droite est chez lui au cul des vaches, en terrain mutualiste c'est l'homme politique de gauche qui tient la corde, tant les mutuelles, notamment de fonctionnaires, comptent dans leurs rangs de militants socialistes. Hier, Lionel Jospin en était la preuve, qui a déjeuné au milieu des 4 000 délégués dans une atmosphère de banquet républicain, s'attardant à l'heure du café entre les tables, applaudi ici, serrant des mains un peu plus loin. L'après-midi, Michel Rocard, qui participait à une table ronde avec des syndicalistes CGT, CGC, FO et CFDT (représentée par Nicole Notat), et Martine Aubry ont su aussi jouer de la fibre militante.

Lionel Jospin n'était pas tout à fait venu les mains v