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Libération

Le MNR mise sur tous les fronts.

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En quête d'alliances pour les municipales, les mégrétistes jouent leur survie.
publié le 9 juin 2000 à 2h04

Bruno Mégret affiche pour le moment une ambition digne d'un manuel de survie: «Tenir et exister.» Tenir au moins jusqu'aux prochaines municipales. Pour le Mouvement national républicain (MNR), né de la scission avec le Front national, cette consultation constitue un test déterminant pour mesurer son implantation sur la scène politique. Et, à partir de là, enfin exister sans souffrir de la comparaison avec le parti de Jean-Marie Le Pen. Après l'échec du MNR aux élections européennes et les difficultés financières qui ont failli définitivement enterrer la formation naissante, les municipales s'annoncent comme le scrutin de la dernière chance avant la fermeture définitive.

Conscient de l'enjeu, Bruno Mégret positive et veut en faire «le point d'appui» de son «offensive politique et de sa stratégie». Avec l'objectif de piocher dans le réservoir des électeurs du FN, déboussolés par la crise, et dans celui des électeurs du RPF, «qui n'ont jamais voulu voter pour le Front à cause de l'image de son leader». Le secrétaire général du MNR, Franck Timmermans, en a d'ailleurs profité pour surfer sur la crise qui agite les rangs du parti de Charles Pasqua. Dans une lettre adressée mi-mai aux responsables locaux de la tendance de Villiers du RPF, il leur propose de faire listes communes. Sinon, prédit le numéro trois du MNR, ils connaîtront le même sort que les fidèles de Mégret au sein de la formation lepéniste. C'est-à-dire l'exclusion pure et simple.

Le villiériste Emmanuel Camoin s'est f