Bernard Tricot, qui est décédé jeudi, à l'âge de 79 ans, avait été l'un des plus proches collaborateurs du général de Gaulle jusqu'à son départ de l'Elysée, en 1969. Conseiller d'Etat, il était ressorti de l'anonymat en 1985 pour mener l'enquête administrative sur l'attentat contre le Rainbow Warrior. Né le 17 juin 1920 à Aurillac (Cantal), il est nommé conseiller technique au secrétariat général de la présidence de la République en 1959. Homme de l'ombre, il participe aux négociations secrètes entre le général de Gaulle et le FLN, de 1959 à 1962. Il devient conseiller d'Etat en 1967 et revient à l'Elysée, cette fois comme secrétaire général de la présidence. C'est lui qui organise le départ précipité du général à Baden-Baden, au plus fort de la crise de Mai 68. Près de vingt ans plus tard, Bernard Tricot est choisi, en août 1985, par le Premier ministre Laurent Fabius, pour tenter de mettre en lumière les responsabilités du gouvernement et des services secrets français dans l'attentat contre le bateau de l'organisation Greenpeace, le Rainbow Warrior, envoyé par le fond dans le port d'Auckland le 10 juillet 1985. Le rapport Tricot met hors de cause le pouvoir français mais est très critiqué. Quelques mois plus tard, son auteur reconnaît qu'il n'exclut pas que des documents compromettants lui aient été dissimulés au cours de son travail. Un message diffusé sur le répondeur téléphonique de son domicile parisien indique que Bernard Tricot «s'est éteint à l'aube de ce jeudi 8 ju
Décès de Bernard Tricot, un fidèle du Général.
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publié le 10 juin 2000 à 2h06
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