Patronat et syndicat parviendront-ils à un accord sur l'assurance chômage à l'issue du prochain marathon de négociation, qui démarrera mardi 13 juin à 15 heures? Les représentants du Medef en sont persuadés. Les syndicalistes, un peu moins. Seule la CFDT est optimiste, estimant que «mercredi, au petit matin, même si rien n'est signé, on devrait avoir pas mal avancé».

En principe, les partenaires sociaux ont jusqu'au 30 juin pour boucler la nouvelle convention Unedic, qui définira les conditions d'indemnisation des chômeurs applicables jusqu'en 2003. Mais dans la logique de «refondation sociale» qu'a lancée le Medef en janvier, conclure quinze jours avant l'échéance permettrait d'avancer un peu sur les autres dossiers en cours de discussions, notamment celui des retraites. Vendredi, avait lieu une nouvelle rencontre patronat-syndicats sur les retraites complémentaires.

Pour des raisons à la fois tactiques et techniques, la discussion a très peu avancé. Tactiques, parce que personne n'a envie de faire des concessions sur les retraites avant la fin du bras de fer sur l'assurance chômage. Techniques aussi, dans la mesure où des questions comme les préretraites ou le niveau global des prélèvements sur les salaires ne peuvent être tranchées tant que n'est pas fixée, par les partenaires sociaux, la part de l'Unedic.

Ainsi la semaine dernière, lors des discussions Unedic, le Medef a proposé que l'on supprime la surcotisation de 0,5 % pour le chômage des cadres qui pèse sur la tranche B