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Libération

Arlette, petite mécano de la révolution.

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LO, qui renonce à son alliance avec la LCR, a vilipendé les taxes pétrolières.
publié le 12 juin 2000 à 2h08

La révolution fera le bonheur du genre humainÉ et des automobilistes. Au grand soir, le prix de l'essence baissera. Parole d'Arlette Laguiller. Dans son deuxième des trois discours qui rythment chacune des trois journées de la fête annuelle de Lutte ouvrière (LO), la porte-parole de l'organisation d'extrême gauche s'en est prise au ministre des Finances, Laurent Fabius, incapable, selon elle, d'obtenir des grands «trusts pétroliers» une baisse du prix de l'essence. «Ce gouvernement sait faire donner les CRS et utiliser la contrainte contre les 23 sans-papiers en grève de la faim à Lille. Mais pas question d'utiliser la contrainte contre les grands trusts, même lorsque ceux-ci jettent à la rue et dans la misère des travailleurs, aggravent le chômage et grugent des millions de consommateurs», a-t-elle lancé.

Critiques. Hier, dans les jardins du château de Presles, en région parisienne, du haut de la tribune installée «place du Prolétariat», Arlette Laguiller n'a épargné aucune des composantes de la gauche plurielle. Ni le «gouvernement prétendument socialiste» mais complice du «grand patronat». Ni les communistes briseurs de grève ­ tel Maurice Thorez en 1947. Ni les écologistes ­ réclamant «encore plus de taxes sur les produits pétroliers sous prétexte de décourager l'usage des voitures». Ceux-ci démontrent qu'«ils n'ont rien de commun avec la vie et les difficultés des classes laborieuses. Même leur imagination est une imagination de classe, car l'idée ne leur vient pas de ce