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Libération

Les deux convictions du Président pour la Sécu

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Jacques Chirac a développé samedi ses conceptions sur la démocratie sociale.
publié le 12 juin 2000 à 2h08

La droite a de grandes ambitions sociales. A ceux qui pouvaient en douter, le président de la République est venu le rappeler hier. Pour la cérémonie de clôture du 36e congrès de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF), dont il était samedi l'invité d'honneur, Jacques Chirac aurait pu se contenter de disserter sur les vertus citoyennes de la démarche mutualiste. En quarante-cinq minutes, il s'est au contraire lancé dans un véritable discours-programme.

Idée numéro un: sans Alain Juppé, la Sécurité sociale serait dans le gouffre. «La Sécurité sociale, depuis 1996, n'est plus la seule affaire du gouvernement et de l'administration. Elle doit être gérée dans la transparence, sous le regard de l'Assemblée nationale et du Sénat, sous le regard du peuple français», a-t-il rappelé. Et d'ajouter: «La gestion de la Sécurité sociale est aussi affaire de démocratie sociale. [É] Elle ne peut être pleinement efficace sans un partage clair des responsabilités reposant sur une délégation de moyens loyale, réelle et substantielle.»

Idée numéro deux: l'équilibre de la Sécurité sociale auquel semble être parvenue Martine Aubry risque d'être de courte durée, si on se laisse aller aux facilités qu'offre la croissance. «Certes, la conjoncture de la Sécurité sociale s'est améliorée, mais elle demeure contrastée», a-t-il expliqué. Et de rappeler: «La branche maladie accuse à elle seule un déficit égal aux trois autres branches: la branche allocations familiales, la branche des accid