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Libération

Petites voix contre le quinquennat.

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L'examen du texte commence aujourd'hui à l'Assemblée.
publié le 14 juin 2000 à 2h11

Olé. Tout est bouclé. Avant même que ne s'ouvre en fin d'après-midi à l'Assemblée nationale le débat sur le quinquennat, le PS et le RPR n'ont pas envie de lanterner. Quant aux opposants à une réduction du mandat présidentiel, ils ne feront guère florès. Philippe de Villiers, numéro 2 du RPF, défendra une motion d'irrecevabilité, le RPR Lionel Lucca (Alpes-Maritimes) une question préalable, et Jacques Myard (Yvelines), qui a un pied au RPF et l'autre au RPR, un renvoi en commission, en drainant derrière eux une poignée de députés de droite. Et qu'importe si la prestation et les arguments avancés par le chef de l'Etat pour un «quinquennat sec» le 5 juin n'ont fait l'unanimité ni à droite ni à gauche.

Amendements PCF. «Le tout ou rien» présidentiel, pour reprendre l'expression du socialiste Bernard Derosier, a fermé la porte à tout amendement, laissant sur leur faim les partisans d'un régime présidentiel ou parlementaire. Jeudi dernier, la commission des Lois a adopté le projet à l'unanimité en renvoyant aux oubliettes les 62 amendements déposés par le PRG, le MDC, les Verts et des élus UDF. Les députés communistes n'ont pas pris part au vote après avoir jugé que le texte n'était pas «votable en l'état». Ce qui préfigure au final une grosse abstention et pas mal de non dans les rangs communistes qui vont défendre 15 à 20 amendements, alors que Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, s'est, hier matin, fait l'apôtre du quinquennat sec.

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