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Libération

Villiers: «Chirac dissout tout»

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Le débat sur le quinquennat a commencé hier à l'Assemblée.
publié le 15 juin 2000 à 2h13

Pas de fleur. Une brassée d'épines. Rien de verdoyant. Le quinquennat est sec, comme l'a voulu Jacques Chirac. Du coup, l'Assemblée nationale s'est transformée hier en désert pour le début de la discussion de ce projet de loi. Si les socialistes ont brillé par leur absence, les ténors gaullistes ont fait bloc avec Edouard Balladur, Michèle Alliot-Marie, Jean-Louis Debré ou Nicolas Sarkozy, manière de ne pas donner l'impression d'être à la traîne d'une réforme arrachée au chef de l'Etat par Valéry Giscard d'Estaing et Lionel Jospin.

La garde des Sceaux Elisabeth Guigou a avancé deux raisons pour défendre le quinquennat. Il est «plus démocratique» que le septennat, «héritage des monarchistes», puisqu'«il donne aux citoyens la possibilité d'exercer plus souvent l'un de leurs droits fondamentaux». Et il donnera «plus de cohérence» au système en «harmonisant la durée des différents mandats électifs». Certes, le quinquennat ne gomme pas tout risque de cohabitation, mais ces «accidents», a-t-elle noté, se feront «de manière brève et exceptionnelle». La ministre s'est félicitée ensuite que cette réforme inscrite dès 1964 dans les programmes socialistes, défendue ensuite par Pompidou, ait pu voir le jour : «Des obstacles semblent avoir disparu, des signes ont été donnés dans l'opposition comme dans la majorité. Aujourd'hui, les conditions si longtemps attendues sont enfin réunies. Il ne faut pas laisser passer l'occasion.»

Il s'agit d'un «quinquennat plus de convergence que de convenan