Camaïeu de oui pour le quinquennat "sec". Et, au final, un débat sans relief, hier, à l'Assemblée nationale. Entre les totalement pour et les pas franchement d'accord, guère de passion, mais beaucoup d'interrogations sur les conséquences d'une telle réforme. Peu de députés - bien moins que pour la chasse. Et un absent de taille: Giscard d'Estaing.
Quelques escarmouches ont juste légèrement pimenté la discussion, les ténors chiraquiens et jospiniens étant d'accord pour ne pas contrarier les desiderata du chef de l'Etat et renvoyer aux oubliettes les 78 amendements déposés par les adversaires d'une réduction du mandat présidentiel ou les partisans de la réforme qui "refusent", à l'instar du Vert Noël Mamère, "de suivre les consignes du président de la République" interdisant toute modification du projet de loi.
Mise en garde. Non sans arrière-pensées, cet accord sur un jeu à somme nulle entre le PS et le RPR a permis à Jean-Louis Debré, le patron des députés gaullistes, de mettre en garde ceux qui voudraient - "au sein de la majo-
rité", mais aussi, de
façon sous-entendu,
à l'UDF - "ouvrir la boîte de Pandore" aux amendements ou "s'approprier le bénéfice d'une réforme tendant à moderniser la vie publique", manière de gommer les revirements de Jacques Chirac.
Et d'indiquer quelques bornes à ne pas franchir: "Il ne s'agit ni d'une réforme anodine ni d'un grand soir institutionnel", précise le député de l'Eure. Elle ne "modifie pas le lien entre les Français et le Président", elle sonn