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UNEDIC: le non final de la CGC au MEDEF

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Le syndicat de cadres rejette le projet sur les allocations chômage. Seules la CFDT et la CFTC signeront.
publié le 16 juin 2000 à 1h31

A peine conclu mercredi à l'aube, le projet d'accord sur l'assurance chômage a bien failli capoter. Au sortir de la négociation en effet, trois syndicats, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (cadres) annonçaient qu'ils étaient prêts à signer. Coup de théâtre hier matin: le président de cette dernière organisation, Jean-Luc Cazette, expliquait sur RMC qu'il ne signerait pas.

"Cela fait deux jours que je ne dormais pas, me voilà soulagé", confiait-il hier. "Si je suis d'accord avec le principe d'une refondation sociale, il n'était en revanche plus possible de négocier sous le chantage du Medef et de M. Kessler. Un pacte social dans ce pays ne pourra modifier en profondeur les relations du travail que s'il est approuvé par au moins quatre organisations syndicales. A cause des excès idéologiques des patrons, ce n'est pas possible. Tant pis. Maintenant, je ne sais pas où on va, mais je sais où la CGC ne veut pas aller." "Le Medef n'est qu'un parti politique mu par une idéologie libérale", ajoute Jean-Luc Cazette, qui va devoir maintenant expliquer à ses négociateurs, Jean-Louis Walter et Jean-Claude Icard, que cela suffit à les désavouer. Et surtout que cela justifie de mettre en péril la CGC, dont l'existence même est étroitement liée à la cogestion des organismes paritaires spécifiques aux cadres. Les mesures de rétorsion que pourrait prendre le Medef face à cette "trahison" des cadres risquent d'être destructrices.

Le rejet par la seule CGC, s'il affaiblit sans conteste l'accord, ne