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Libération

La rénovation fait peur au RPR toulousain.

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Jugé trop réformateur, le secrétaire de la fédération est remercié.
publié le 17 juin 2000 à 1h33

Toulouse de notre correspondant

Trois secrétaires de circonscription sur huit - "et peut-être quatre". "Chez moi, dit l'un d'eux, Jean-Christophe Acquié, ce sont déjà deux secrétaires cantonaux qui m'ont remis leur lettre." Le répondeur de Laurent Bergé est encombré d'appels de militants "écoeurés". Celui qui était le secrétaire départemental du RPR en Haute-Garonne il y a trois semaines est amer: "Une cascade de démissions s'abat sur la fédération." Le parti gaulliste est en train de prendre un coup de vieux sur les berges de la Garonne. A l'évidence, la présidente du RPR se révèle incapable d'appliquer sur le plan local le désir de rénovation affiché au niveau national.

Vengeance. Convoqué à Paris le 24 mai, Laurent Bergé, 31 ans, a pointé son nez dans le bureau du chargé des fédérations au siège du RPR, rue de Lille. Pour y apprendre qu'il allait être démissionné. "Yves Fromion s'est contenté de me répéter que je devais prendre du recul", raconte Laurent Bergé. En fait, deux élus toulousains étaient venus à Paris pour y demander ma tête." Selon lui, les "notables du RPR" auraient eu peur du mouvement de rénovation entrepris sous sa houlette dans la fédération. Pour les amis démissionnaires du séguiniste Laurent Bergé, ce serait le cas de Jean Diebold, adjoint au maire de Toulouse, qui "exige que les élus de son groupe lui soumettent leurs interventions avant de les autoriser à s'exprimer en conseil municipal". Et le cas aussi de Christian Raynal, actuel président du comité