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Libération

MAM cherche le salut par ""la base"".

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Michèle Alliot-Marie préside, samedi, les assises d'un RPR en plein marasme.
publié le 17 juin 2000 à 1h34

Hier, les grand-messes. Aujourd'hui, le patronage. Exit les grands discours, avec ténors et tribunes ad hoc. Place à Michèle Alliot-Marie, seule, au milieu des militants. Les assises du RPR, ce samedi, doivent "consacrer l'unité" du mouvement autour de sa présidente élue en décembre dernier, pour reprendre l'expression du secrétaire général, Adrien Gouteyron. Elles risquent de traduire plus simplement le marasme du parti présidentiel, même si le succès est assuré sur le plan de la mobilisation. Il y a l'intendance: 60 cars affrétés, 2 TGV au départ de Marseille et de Béziers, 8 000 repas servis. Et le réflexe pavlovien. "Sûr qu'on ne sera pas là pour fêter le quinquennat, mais, vieille tradition, on est toujours contents de se retrouver ensemble", remarque un participant.

Michèle Alliot-Marie avait promis, lors du comité politique du 29 janvier, de faire souffler un "esprit de fête" sur ces assises de "la reconquête". Avec date et lieu hautement symboliques: le week-end du 18 juin pour le soixantième anniversaire de l'appel du Général et la porte de Versailles où fut lancé le RPR. Promesse de campagne, elle avait même prévu de coupler ces festivités avec les assises du gaullisme, manière de se poser en grande fédératrice de la famille déchirée depuis la dissolution. Flop. Les dissidents, Charles Pasqua en tête, ont décliné l'invitation et fait capoter l'affaire.

Tiberi et sa claque. Une déconvenue après bien d'autres pour MAM. Elle a cafouillé à Paris, où elle a mis plus de ci