Il n'y aura, c'est désormais certain, pas plus de deux signatures syndicales sous le Pare (plan d'aide pour le retour à l'emploi), négocié mercredi entre les partenaires sociaux. Et encore, si la CFDT, de son côté, s'est engagée pleinement, Alain Deleu place une condition suspensive au paraphe de son organisation, la CFTC. "Cette négociation est un gâchis, s'emportait le président de la CGC, Jean-Luc Cazettes, vendredi. Il y avait possibilité de parvenir à un accord à quatre, voire cinq organisations syndicales, mais pour des raisons purement idéologiques, les négociateurs du Medef n'ont pas voulu entrer dans cette voie d'un accord le plus large possible."
"C'est la première fois que nous ne signons pas un grand accord interprofessionnel." Dans ce commentaire d'un proche de Jean-Luc Cazettes, président de la CGC, il y a toute l'étendue des dégâts provoqués par l'offensive du Medef dans le champ syndical.
Modération. La CFDT, qui a frémi à l'idée de se retrouver toute seule dans la barque du Medef, était soulagée hier de la "fermeté" de la CFTC. Mais elle a bien conscience d'un échec. Dans cette négociation "fondatrice", puisqu'elle ouvre le chantier de la "refondation sociale", la CFDT a toujours compté déboucher à quatre, Force ouvrière compris. "Le fossé s'est encore élargi un peu plus entre Blondel et nous", était bien obligé de constater, vendredi, un proche de Nicole Notat. Les rapports avec la CGT ont été préservés, puisque celle-ci a fait preuve d'une grande modération