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Libération

Au PS, ce soir on décentralise.

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Peu d'idées neuves à la convention sur la démocratie locale.
publié le 19 juin 2000 à 1h37

Clermont-Ferrand envoyé spécial

Attention, danger de spoliation! Après la "fracture sociale" en 1995, le quinquennat plus récemment, le PS redoute une nouvelle captation d'héritage de la part de Jacques Chirac: le chef de l'Etat pourrait bien placer sa prochaine campagne présidentielle sous le signe de la "démocratie locale", cheval de bataille enfourché depuis son discours de Rennes en décembre 1998. C'est pour se prémunir de cette menace que les socialistes, réunis ce week-end, en l'absence de Lionel Jospin, en convention nationale à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), ont adopté un texte (Libération du 17 juin) prônant une "décentralisation généreuse et inventive" selon l'expression d'Alain Claeys, secrétaire national du PS et coordinateur des travaux.

Droite "pernicieuse". François Hollande a ainsi qualifié de "cocasse" "l'hommage appuyé" rendu par Jacques Chirac aux lois de décentralisation de Gaston Defferre qu'il avait combattues il y a près de vingt ans. Le premier secrétaire du PS a dénoncé la "conception pernicieuse" de la droite qui "découvre la fracture territoriale" et veut y "appliquer des méthodes de rebouteux". A ses yeux, elle entend "donner plus de liberté aux collectivités locales en dépouillant l'Etat de ses prérogatives essentielles et en laissant la concurrence s'opérer: que le meilleur gagne dans la compétition entre villes, départements et régions!" A cette "décentralisation contre l'Etat", Hollande a opposé celle "pour les citoyens" prônée par le PS. Elle