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Libération

Extrême droite: revue de troupes avant élections.

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FN et MNR comptent leurs candidats.
publié le 19 juin 2000 à 1h37

Incapables de faire entendre une différence sur la réforme du quinquennat - tous deux appellent à voter non à un éventuel référendum -, le "félon" Mégret, à la tête du Mouvement national républicain (MNR), et le "président légitime" du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, se livrent à une sévère course à l'échalote pour les prochaines municipales et cantonales. C'est à celui qui annoncera dès aujourd'hui avoir investi le plus de têtes de liste et se targuera de pouvoir présenter le plus grand nombre de candidats dans les cantons. Les deux formations, qui réunissaient samedi leurs instances afin de préparer ces campagnes, ont donc rivalisé de chiffres. En la matière, l'avantage revient sur le poteau au FN qui déclare compter d'ores et déjà 521 têtes de liste aux municipales et 1 513 candidats aux cantonales. Avec un effort tout particulier sur les villes de plus de

15 000 habitants.

La motion adoptée par le conseil national, le parlement frontiste, précise que "le FN présentera le maximum de candidats afin d'obtenir une couverture territoriale la plus large possible pour ces deux élections". "Sans préjuger, a tenu à rappeler Le Pen, de la présence de centaines de candidats dans les listes d'intérêt local." Pas question, cela étant, de cohabiter sur des listes qui pourraient comprendre des candidats MNR. Sur ce point, le vieux chef reste inflexible et s'en tient à son précepte: "Il vaut mieux un bon maire de gauche qu'un félon de droite." Sur Paris, le député européen Charles