Sans coup de gueule, un Cnir des Verts (conseil national interrégional, sorte de parlement interne) ne serait pas un vrai Cnir. Il y en eut donc un au cours de celui qui se tenait ce week-end à Paris. Il s'est produit hier midi, alors que l'ambiance, loi sur la chasse et bons résultats aux élections partielles obligent, était plutôt à voir la vie en rose.
"Désarçonné". C'est Daniel Cohn-Bendit qui a contribué à faire monter la température. Le député européen était venu expliquer les raisons de son initiative commune avec le patron de l'UDF François Bayrou (Libération du 14 juin) sur la nécessité d'élaborer une constitution européenne. Accusé de manger avec le diable, d'agir en électron libre sans demander l'avis des instances du mouvement, de brouiller l'image des Verts et d'embarrasser les futurs candidats aux élections face à leurs adversaires UDF, Dany n'a pas caché son irritation. "J'en ai marre", a-t-il répondu au député européen Didier-Claude Rod, qui lui rappelait que l'UDF portait les idées libérales contre lesquelles les Verts se battent. "Il y a une chose que je ne ferai jamais, c'est demander au comité exécutif des Verts l'autorisation de prendre une initiative", s'est-il emporté. "Le centralisme démocratique, ça va bien", a continué le député européen, plus tenté par "les alliances à géométrie variable", même s'il sait que "des fois, on peut être désarçonné". "Mais je ne suis pas le conseiller politique de Bayrou", a-t-il plaisanté pour rassurer ceux qui avaient b