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Libération

RPR: les assises étaient presque parfaites.

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En coulisses, Tiberi gâche la fête d'une MAM omniprésente.
publié le 19 juin 2000 à 1h37

Elle, devant. Et tous les autres, derrière. Michèle Alliot-Marie ne badine pas avec l'autorité. La présidente du RPR a dédié, samedi, les assises du RPR aux milliers de militants venus communier Porte de Versailles. "J'ai voulu qu'elles se fassent autour de vous. Ce sont vos assises. Celles de l'unité", a-t-elle dit, répété, après avoir demandé aux ténors du mouvement d'éviter toute déclaration. Elle seule avait le droit de parole. Tous ont obtempéré. Résultat, rien de saillant n'est sorti de ces festivités destinées à clarifier les orientations du mouvement. Encore moins de la part des "huit jeunes talents" du RPR - dont l'âge oscille entre 16 et 42 ans - appelés à faire de la figuration à la tribune avant le show de MAM lancé sur l'air de Johnny, Allumez le feu. Seule l'évocation du nom de Jacques Chirac réussit encore à enflammer la salle et à masquer les divisions. A l'applaudimètre, le message présidentiel a tenu, cette fois, huit minutes. Loin des treize qu'avait dû essuyer Philippe Séguin en 1998 alors qu'il envisageait de changer le nom du RPR en RPF.

Chassé-croisé. Appelés à se noyer dans la masse, les éléphants du mouvement ont joué des coudes pour se faire remarquer, mesurer leur popularité en visitant, les uns après les autres, "le village des communes RPR de France", choix de stands de villes autour de la place De-Gaulle et sa simili-fontaine de stuc. Il y a Bordeaux, la ville d'Alain Juppé, Serre-Chevalier, celle dont est maire Patrick Ollier, le compagnon de MA