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Libération

Le Guen aura du mal à sauver sa tête.

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Mnef oblige, le PS cherche à l'écarter de la liste du XIIIe. Il s'accroche.
publié le 20 juin 2000 à 1h38

Jean-Marie Le Guen ou comment s'en débarrasser? Mis en examen début juin dans le dossier de la Mnef pour "recel de détournement de fonds publics", le député PS de Paris ne cesse de le répéter: pas question de lâcher la tête de liste du XIIIe arrondissement où il doit conduire les socialistes à la bataille municipale de mars 2001. Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, il fait le siège de ses collègues députés, clame son innocence et répète qu'il reste "le mieux placé" pour battre le maire sortant Jacques Toubon (RPR). Tous l'écoutent poliment, s'inquiètent de son "état psychologique", mais jugent que ses jours sont comptés. "Ses explications ont convaincu peu de monde. Il s'est enfermé dans une logique qui n'est pas tenable", commente Christophe Caresche, député du XVIIIe et proche de Daniel Vaillant. Il y a deux semaines, le ministre des Relations avec le Parlement a lui-même indiqué qu'il faisait confiance "au sens de la responsabilité" de Le Guen "pour prendre la bonne décision". Dans le cas contraire, le PS l'y aidera.

En novembre, l'affaire de la Mnef avait causé de premiers dégâts dans les rangs socialistes: mis en examen, François Bernardini avait lâché la fédération des Bouches-du-Rhône, tandis que Dominique Strauss-Kahn et, déjà, Jean-Marie Le Guen, à l'époque simplement mis en cause, avaient quitté leurs responsabilités à Bercy et au PS parisien. Une décision que Le Guen regrette aujourd'hui: "Sa démission a pris l'allure d'un aveu de culpabilité", analyse un é