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Libération

A Lyon, la droite offre un boulevard au PS.

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Ses divisions pourraient permettre à Gérard Collomb d'arriver en tête.
publié le 22 juin 2000 à 1h42

Lyon, de notre correspondant.

A Lyon, la menace d'une victoire de la gauche se précise pour la droite divisée. Depuis février, les sondages donnent Gérard Collomb (PS) successeur de Raymond Barre. Et l'écart s'accentue. Selon un sondage Ifop publié hier dans le Progrès (1), le candidat socialiste obtiendrait la majorité absolue au second tour, quel que soit l'adversaire. Il raflerait au passage six ou sept des neuf arrondissements lyonnais. Son entourage tempère les enthousiasmes et craint que ces sondages n'offrent aux adversaires un électrochoc salutaire. On en est encore loin. La droite lyonnaise reste très dispersée.

Si Gérard Collomb récupère dès le premier tour, selon les hypothèses, 45 à 48% des voix, le reste des suffrages s'éparpille entre les trois listes de candidats UDF et RPR, plus celle de Charles Millon (DLC) et celle de Bruno Gollnisch (FN). Michel Mercier, président (UDF) du conseil général, arriverait en tête de la droite, avec 15 % seulement. Au second tour, les principaux prétendants de la droite parlementaire se tiennent dans un mouchoir : 38 à 40 %. Personne ne se détache, Barre n'a pas d'héritier clairement identifié.

Gérard Collomb profite de cette situation. Après avoir pris soin, tout au long du dernier mandat, de voter régulièrement les dossiers présentés par Raymond Barre, il apparaît désormais comme une sorte d'héritier méritant, tandis que les dauphins légitimes se déchirent. Le candidat socialiste sait d'ailleurs trop bien ce qu'il doit aux divisi