Lundi prochain, les syndicats de fonctionnaires engageront avec leur ministre de tutelle le premier grand marathon de négociation depuis la nomination à ce poste de Michel Sapin. A l'ordre du jour : un plan de résorption de la précarité. Avant-hier, lors d'un conseil supérieur de la Fonction publique, ils ont pu prendre connaissance du rapport annuel d'activité pour l'année 2000, qui dresse un vaste bilan social de la gestion des 2 247 434 fonctionnaires d'Etat, du 1 481 000 fonctionnaires territoriaux et des 849 000 hospitaliers.
La part des précaires au sein de la Fonction publique est importante. Tous ministères confondus, plus de 10% des personnels civils -soit plus de 200 000 agents- ne sont pas titulaires. Dans certains ministères comme la Culture ou l'Emploi et la Solidarité, cette proportion atteint 15% et même 48% au ministère des Affaires étrangères.
En prélude à cette négociation, le projet de décret gouvernemental sur les 35 heures applicables chez les fonctionnaires à partir de janvier 2002 a été fraîchement accueilli mardi lors de ce même conseil supérieur. Trois syndicats (CGT, FSU et FO) ont voté contre le texte tandis que quatre autres (CFDT, CFTC, CFE-CGC et Unsa) se sont abstenus.
Selon ce projet de décret, le décompte du temps de travail des fonctionnaires est réalisé sur la base d'une durée annuelle de travail effectif de 1 600 heures maximum. Le travail est organisé sur la base de "cycles", pour une durée qui ne peut excéder dix heures par jour, avec une a