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Libération

Débat de rupture sur les négociations.

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Le parquet a fait appel de la condamnation du nationaliste Charles Pieri.
publié le 23 juin 2000 à 1h45

"C'est la tuile!" se désole un proche collaborateur de Jospin. La décision du parquet de Paris de faire appel de la condamnation de Charles Pieri, ex-secrétaire national du mouvement A Cuncolta, tombe mal. Les responsables du mouvement nationaliste y voient une provocation et envisagent sérieusement de mettre un terme à leur participation aux rendez-vous hebdomadaires de Matignon qui réunissent, chaque lundi à Paris, élus insulaires et représentants des pouvoirs publics. Une décision qui devait être débattue hier soir, à Corte, où A Cuncolta a réuni ses troupes. "C'est une véritable douche froide. D'autant plus qu'après le jugement du 15 juin, certains de nos militants qui avaient effectué leur peine en préventive allaient être libérés", explique un des responsables nationalistes, partisan de "quitter la table et pas de manière momentanée. Pas question de revenir la semaine prochaine". Le message a été transmis très clairement à Matignon où l'on avoue "ne pas se réjouir de cet événement. Le parquet est totalement indépendant". Une rupture interviendrait alors que le gouvernement s'apprête à transmettre les 3 et 10 juillet une première mouture de ses propositions. Un accord a déjà été trouvé sur l'Europe et une délégation d'élus insulaires et de représentants de l'Etat doit se rendre à Bruxelles courant juillet. Le volet fiscal et notamment la question des arrêtés Miot, qui exonèrent les Corses des droits de succession, devraient être abordés la semaine prochaine. A propos de