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Libération

Hésitations corses sur les discussions.

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La poursuite des réunions de Matignon divise les nationalistes.
publié le 24 juin 2000 à 1h48

Jusqu'au dernier moment, les deux nationalistes corses Paul Quastana et Jean-Guy Talamoni vont laisser planer le doute sur leur participation au prochain rendez-vous de Matignon. Une septième réunion qui, pour cause de grève des contrôleurs aériens, a été reportée du lundi au mardi. Pourtant, l'un des deux, Jean-Guy Talamoni, était bien décidé à rompre sans délai les discussions au sein des groupes de travail après la décision du parquet de Paris de faire appel de la condamnation de Charles Pieri, l'ex-secrétaire national d'A Cuncolta, à quatre ans de prison, dont un avec sursis, et de cinq autres militants nationalistes. Mais les instances exécutives de Corsica Nazione et d'A Cuncolta, réunies jeudi soir à Corte, ont préféré consulter les autres organisations nationalistes, regroupées au sein de la coalition Unita, avant de franchir le point de non-retour. Une assemblée générale a été fixée fort opportunément à lundi soir. Corsica Nazione devrait également interpeller le gouvernement pour lui rappeler les conditions de sa participation à la suite des discussions.

"On ne peut pas dissocier le sort des prisonniers du processus en cours. Personne ne doit rester au bord du chemin", estime Talamoni, porte-parole de Corsica Nazione, pour qui l'appel du parquet de Paris "est une provocation intolérable". Une position tranchée que n'a pas suivie le gros des troupes d'A Cuncolta. "Il y a eu un débat. Talamoni et quelques-uns défendaient ce choix. D'autres ont estimé qu'il ne fallait