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Libération

La droite laisse parler le Medef.

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Elle est ravie, mais réduite à rouler derrière Seillière.
publié le 24 juin 2000 à 1h48

La droite ne boude pas son bonheur. En panne sur le social, elle s'est empressée d'applaudir à la mi-juin l'accord passé entre le Medef, la CFDT et la CFTC sur l'assurance chômage. Pour Adrien Gouteyron, secrétaire général du RPR, il s'agit d'une "démarche très moderne. C'est un tournant dans notre vie sociale, dans les rapports entre les partenaires sociaux". La présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, a estimé qu'"un filet de secours ne doit pas se transformer en assistanat" comme "veut le faire le gouvernement". L'ancien ministre des Affaires sociales, le chiraquien Jacques Barrot, y a été lui aussi de son couplet, en saluant "les progrès" de cette nouvelle convention. Tout comme Alain Madelin, qui a apporté son "soutien au dispositif" engagé par le patronat. A défaut d'idées, la droite en est ainsi réduite à rouler derrière Ernest-Antoine Seillière.

L'intrusion du Medef dans le champ politique, sa manière de court-circuiter le gouvernement ou de se faire le champion d'une clarification des rôles de l'Etat et des partenaires sociaux ont aussi été saluées par Jacques Chirac. Le chef de l'Etat, qui s'est fait le chantre de "la démocratie sociale", n'a de cesse, depuis l'instauration des lois sur les 35 heures, de critiquer "l'interventionnisme" des socialistes en matière économique et sociale.

En janvier, à l'occasion de ses voeux aux forces vives, le chef de l'Etat s'était dit "particulièrement attentif" aux discussions patronat-syndicats et "prêt", "si une large entente s'e