C'est fini. Enfin, presque. Charles Pasqua a décidé, vendredi, de placer le RPF en coma artificiel avant de le débrancher définitivement à l'automne. Une fin foireuse pour une aventure ratée, marquée depuis son commencement, en novembre, par d'incessants conflits entre villiéristes et pasquaïens.
L'ancien ministre de l'Intérieur veut arrêter les frais. Jeudi, il était devenu fou à la lecture d'une interview de Philippe de Villiers à la Croix, dans laquelle le vice-président du RPF se disait "troublé" par la perquisition au domicile du secrétaire général du mouvement souverainiste Jean-Jacques Guillet et demandait sa démission. Pasqua avait immédiatement - et sans concertation - annoncé le report sine die du conseil national prévu ce samedi.
Sa sortie de vendredi entérine son souhait d'euthanasier le RPF. "Soit il est en mesure de se réorganiser, soit je n'y resterai pas et je ferai autre chose", a-t-il déclaré. Réponse de l'élu vendéen: "Je ne comprends plus rien, le RPF est organisé. Il a des statuts, il a une charte, il suffit de les appliquer. Il n'a pas besoin d'être réorganisé." Plus aucun terrain d'entente ne semble possible entre les deux hommes. Qui, visiblement, ne peuvent plus se voir en peinture. Pasqua n'y est pas allé de main morte, vendredi, en parlant de son compagnon de la campagne des européennes de 1999. "Je regrette d'avoir créé un parti avec Philippe de Villiers, a-t-il lâché, il a tendance à se refermer sur lui-même, dans un petit clan. [...] Je déteste l'