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Libération

Mairie de Quimper: un combat sans chefs.

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Bernard Poignant, le maire PS, ne se représentera pas.
publié le 26 juin 2000 à 1h52

Quimper envoyée spéciale

Un bijoutier attaqué en plein jour au coeur de Quimper, un affrontement de rue violent entre bandes de jeunes, et ces marginaux, venus de nulle part, qui prenaient leurs aises sur le parvis de la cathédrale. En cette fin d'été 1999, la rumeur a pris d'assaut les façades à colombage du "petit Quimper", franchi l'enceinte médiévale du centre-ville, couru les quartiers d'Ergué Armel et de Kerfeunteun, poursuivi sa course folle vers les communes avoisinantes, touchant bientôt Pont-l'Abbé ou Fouesnant, menaçant de s'étendre à l'ensemble du Finistère Sud: Bernard Poignant, le maire PS de la ville, aurait accepté d'accueillir 200 familles de Sarcelles pour soulager Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'Economie et premier adjoint de cette commune du Val-d'Oise. Le maire a pris la mesure du danger, abreuvé la presse locale de démentis irrités. Sans réussir pourtant à éradiquer la rumeur. A croire qu'elle cristallisait une défiance diffuse à l'égard d'un premier magistrat, accusé d'être trop occupé ailleurs pour sillonner les marchés ici, serrer les mains et rassurer une population vieillissante que la langueur de l'économie locale inquiète.

Bilan honorable. La nouvelle est tombée courant mars. Bernard Poignant, 55 ans et maire de Quimper depuis 1989, ne se représentera pas. Il abandonne à son premier adjoint Jean-Claude Joseph la tête de liste socialiste pour les municipales de 2001. "J'ai été élu l'an dernier député européen, explique Bernard Poignant.