Yves Contassot monte sur l'estrade et se racle la gorge pour évacuer une toux naissante. "C'est la pollution parisienne", plaisante le chef de file des Verts aux élections municipales dans la capitale. Ce n'est pourtant pas pour parler de son programme antipollution qu'il prend le micro devant les militants écologistes parisiens, réunis samedi en assemblée générale à l'Assemblée nationale. Mais plutôt pour hausser le ton vis-à-vis de Bertrand Delanoë par le biais d'une motion (dite d'urgence en jargon vert) sur les "affaires". "Nous voulons dire au PS qu'il prend une énorme responsabilité s'il ne fait pas très vite le ménage dans ses listes." Car "il n'y aura pas d'alliance au second tour" avec des partis présentant des candidats mis en examen "pour des raisons financières ou éthiquement contestables", met-il en garde. La motion vise la présence, sur les listes PS des XIXe et XIIIe arrondissements de Paris, de Jean-Christophe Cambadélis et de Jean-Marie Le Guen. "Rien n'empêche que l'on puisse trouver la même situation dans d'autres arrondissements", précise Yves Contassot. Il ajoute que le refus de faire alliance vaut pour l'ensemble de Paris et pas seulement arrondissement par arrondissement. "Si le PS maintient ces candidats, cela signifie qu'il veut remplacer le système RPR par un système PS", assure le leader écologiste dans les couloirs. "Il n'est pas question de dire qu'ils sont coupables avant la justice", note-t-il toutefois. Pour les mises en examen concernant des
Paris: Cantassot demande à Delanoë de faire le ménage.
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par Paul Quinio
publié le 26 juin 2000 à 1h52
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