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Libération

En juillet, le Smic augmente deux fois

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+ 3,2 % pour les smicards à 35 heures, + 1,45 % pour ceux restés aux 39.
publié le 27 juin 2000 à 1h54

Pas de coup de pouce, mais une augmentation quand même conséquente: le Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) progressera de 3,2 % au 1er juillet, comme Libération l'avait annoncé dès vendredi. Martine Aubry l'a confirmé hier aux partenaires sociaux, invités pour la réunion annuelle de la négociation collective. Cette hausse - qui porte le salaire horaire de 40,72 à 42,02 francs et le salaire mensuel de 6 881 à 6 981 francs brut -, doit être officialisée demain en Conseil des ministres. Elle été accueillie sans surprise par la CFDT et la CFTC, avec soulagement par le Medef et la CGPME, qui craignaient que la revalorisation légale de juillet ne soit assortie d'un "coup de pouce" du gouvernement. Elle a suscité les protestations de FO et de la CGT, qui justement réclamaient ce "coup de pouce".

Deux calculs. Pour comprendre les enjeux de cette revalorisation, il faut avoir présents à l'esprit trois chiffres: ceux des hausses annuelles des prix hors tabac (+1,3 %), du salaire horaire de base ouvrier (+5,2 %) et du salaire mensuel de base (+1,6 %). La différence entre la progression rapide du salaire horaire et celle très mesurée du salaire mensuel s'explique par les 35 heures. La réduction du temps de travail (RTT) imposée par la seconde loi Aubry a un effet mécanique sur le taux de salaire horaire. A salaire mensuel égal, un employé gagne en effet 11,4 % de plus de l'heure quand il travaille 35 heures au lieu de 39. Et comme la RTT s'est appliquée cette année à